La moto folle de Miyazaki, une Moto Guzzi Triking sortie tout droit de Porco Rosso

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Moto Guzzi Triking de Hayao Miyazaki

Le Triking : la Guzzi à trois pattes de Miyazaki

Parmi les monuments de la culture contemporaine qui marqueront l’histoire, Hayao Miyazaki trône au sommet. Le maître de l’animation japonaise, père de Totoro et Porco Rosso, est un poète du mouvement. Chez lui, chaque boulon, chaque nuage de fumée raconte quelque chose. Mais peu savent que cet homme discret a aussi été un pilote passionné de machines bien réelles, notamment d’une "Moto Guzzi" Triking. En fait d'une Guzzi, il s'agit plutôt d'un tricycle rouge aussi rare qu’un dragon dans la brume. Un engin à mi-chemin entre la moto et la voiture, entre l’artisanat et la folie douce.

Moto Guzzi Triking de Hayao Miyazaki

Un matin des années 90, dans les rues de Tokorozawa, on voit passer un engin rouge inconnu. Une machine à trois roues, avec un moteur apparent et un conducteur au sourire d’enfant. C’est Hayao Miyazaki, au volant d’une Moto Guzzi Triking.

Moteur de la Moto Guzzi Triking de Hayao Miyazaki

L’histoire de la Triking

La Triking est née au Royaume-Uni dans les années 1970.
Son créateur, Tony Divey, voulait redonner vie au concept du Morgan 3 Wheeler d’avant-guerre, mais avec un cœur italien.
Le moteur ? Un bicylindre Moto Guzzi V7 ou Le Mans, monté transversalement, cylindres saillants, refroidis à l’air libre.
La carrosserie ? Entièrement faite à la main, aluminium poli, phares ronds, ailes détachées.
Résultat : 400 kg de légèreté, 60 chevaux de charme et une esthétique purement Ghibli avant l’heure.

Une sculpture mécanique

Les rares photos de Miyazaki avec son Triking sont saisissantes.
La machine semble sortie d’un croquis de Porco Rosso.
Les courbes du capot, le volant d’avion, le métal nu… tout y est.
Ce n’est pas une voiture. Ce n’est pas une moto.
C’est une idée, une métaphore roulante : le rêve mécanique devenu réel.

Miyazaki n’était pas un collectionneur.
Il ne possédait pas des véhicules pour les exposer, mais pour comprendre comment ils respiraient.
Et la Triking, avec son grondement feutré, ses vibrations et son parfum d’huile chaude, était exactement ce qu’il cherchait.

Une machine faite pour lui

Difficile de savoir s’il a possédé plusieurs modèles ou un seul exemplaire, mais le mythe s’est propagé parmi les habitants de Tokorozawa.
On racontait qu’on entendait “le bruit d’une vieille moto italienne” avant de le voir passer.
Et quand il s’arrêtait, les enfants croyaient voir Porco Rosso descendre de son hydravion.

Face avant de la Moto Guzzi Triking de Hayao Miyazaki
Face avant de la Moto Guzzi Triking de Hayao Miyazaki
Face avant de la Moto Guzzi Triking de Hayao Miyazaki

Pourquoi cette moto ne pouvait que lui plaire

Parce qu’elle réunit tout ce qu’il aime.
Le métal artisanal, la lenteur, le souffle mécanique.
Parce qu’elle est à la fois imparfaite et sublime, humaine et libre.
Parce qu’elle représente ce que Miyazaki défend depuis toujours :
la beauté des choses faites à la main, celles qui ne cherchent pas à briller, mais à durer.

La Triking, c’est une Ghibli terrestre.
Une machine à mi-chemin entre la poésie et la graisse, entre la philosophie et la mécanique.
Et comme ses films, elle ne cherche pas à impressionner, mais à toucher.
À rappeler que le progrès ne vaut rien sans émotion.

“Je ne voulais pas construire un monde imaginaire.
Je voulais construire un monde dans lequel on aimerait vraiment vivre.”
— Hayao Miyazaki

Et si ce monde existait, il aurait sûrement un vieux bicylindre Moto Guzzi au cœur.

Trois machines pour comprendre Miyazaki

🚗 La Citroën 2CV de Lupin III : Le Château de Cagliostro

Avant Ghibli, Miyazaki avait déjà signé une scène culte : une course-poursuite en 2CV jaune dans les routes escarpées de Cagliostro.
Chaque rebond, chaque crissement de pneu est minutieux.
Pas de supercar, pas de turbo : une voiture du peuple, courageuse, fragile et pleine d’âme.
La 2CV, c’est déjà du Miyazaki pur jus.
Une mécanique humaine, imparfaite, mais incroyablement vivante.

🛩️ L’Ornithoptère de Nausicaä de la Vallée du Vent

Dans Nausicaä, l’ornithoptère est une extension du corps.
Inspiré des planeurs allemands DFS et des croquis de Léonard de Vinci, il symbolise la fusion entre l’homme et la nature.
Miyazaki dessine la gravité, le vent, les frottements de l’air.
Chaque rivet, chaque charnière a un sens mécanique réel.
C’est la quintessence du rêve crédible : l’ingénierie comme poésie.

🛩️ Le Savoia S-21 de Porco Rosso

L’hydravion rouge de Porco est inspiré du Macchi M.33 italien, symbole de vitesse et d’élégance.
Capot riveté, moteur radial à nu, cockpit ouvert : tout respire la passion de Miyazaki pour la mécanique italienne.
Porco Rosso, c’est l’alter ego du réalisateur.
Un pilote mélancolique, artisan de sa propre liberté.
Et dans le grondement du Savoia, on devine déjà celui d’un bicylindre Moto Guzzi, celui qu’il fera résonner sur route.

Image d'un anime
Image de l'anime porco rosso

Une philosophie du “moteur vivant”

Dans les studios Ghibli, il disait souvent à ses animateurs :

“Dessinez le moteur comme s’il battait.
Si vous ne sentez pas son cœur, personne ne le croira vivant.”

C’est cette philosophie du “moteur vivant” qui relie toutes ses créations.
Et cette passion pour le métal artisanal finit par le mener… sur trois roues.

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Le Triking : la Guzzi à trois pattes de Miyazaki

Parmi les monuments de la culture contemporaine qui marqueront l’histoire, Hayao Miyazaki trône au sommet. Le maître de l’animation japonaise, père de Totoro et Porco Rosso, est un poète du mouvement. Chez lui, chaque boulon, chaque nuage de fumée raconte quelque chose. Mais peu savent que cet homme discret a aussi été un pilote passionné de machines bien réelles, notamment d’une "Moto Guzzi" Triking. En fait d'une Guzzi, il s'agit plutôt d'un tricycle rouge aussi rare qu’un dragon dans la brume. Un engin à mi-chemin entre la moto et la voiture, entre l’artisanat et la folie douce.

Moto Guzzi Triking de Hayao Miyazaki

Un matin des années 90, dans les rues de Tokorozawa, on voit passer un engin rouge inconnu. Une machine à trois roues, avec un moteur apparent et un conducteur au sourire d’enfant. C’est Hayao Miyazaki, au volant d’une Moto Guzzi Triking.

L’histoire de la Triking

La Triking est née au Royaume-Uni dans les années 1970.
Son créateur, Tony Divey, voulait redonner vie au concept du Morgan 3 Wheeler d’avant-guerre, mais avec un cœur italien.
Le moteur ? Un bicylindre Moto Guzzi V7 ou Le Mans, monté transversalement, cylindres saillants, refroidis à l’air libre.
La carrosserie ? Entièrement faite à la main, aluminium poli, phares ronds, ailes détachées.
Résultat : 400 kg de légèreté, 60 chevaux de charme et une esthétique purement Ghibli avant l’heure.

Une sculpture mécanique

Les rares photos de Miyazaki avec son Triking sont saisissantes.
La machine semble sortie d’un croquis de Porco Rosso.
Les courbes du capot, le volant d’avion, le métal nu… tout y est.
Ce n’est pas une voiture. Ce n’est pas une moto.
C’est une idée, une métaphore roulante : le rêve mécanique devenu réel.

Miyazaki n’était pas un collectionneur.
Il ne possédait pas des véhicules pour les exposer, mais pour comprendre comment ils respiraient.
Et la Triking, avec son grondement feutré, ses vibrations et son parfum d’huile chaude, était exactement ce qu’il cherchait.

Une machine faite pour lui

Difficile de savoir s’il a possédé plusieurs modèles ou un seul exemplaire, mais le mythe s’est propagé parmi les habitants de Tokorozawa.
On racontait qu’on entendait “le bruit d’une vieille moto italienne” avant de le voir passer.
Et quand il s’arrêtait, les enfants croyaient voir Porco Rosso descendre de son hydravion.

Moteur de la Moto Guzzi Triking de Hayao Miyazaki

Pourquoi cette moto ne pouvait que lui plaire

Parce qu’elle réunit tout ce qu’il aime.
Le métal artisanal, la lenteur, le souffle mécanique.
Parce qu’elle est à la fois imparfaite et sublime, humaine et libre.
Parce qu’elle représente ce que Miyazaki défend depuis toujours :
la beauté des choses faites à la main, celles qui ne cherchent pas à briller, mais à durer.

La Triking, c’est une Ghibli terrestre.
Une machine à mi-chemin entre la poésie et la graisse, entre la philosophie et la mécanique.
Et comme ses films, elle ne cherche pas à impressionner, mais à toucher.
À rappeler que le progrès ne vaut rien sans émotion.

“Je ne voulais pas construire un monde imaginaire.
Je voulais construire un monde dans lequel on aimerait vraiment vivre.”
— Hayao Miyazaki

Et si ce monde existait, il aurait sûrement un vieux bicylindre Moto Guzzi au cœur.

Une philosophie du “moteur vivant”

Dans les studios Ghibli, il disait souvent à ses animateurs :

“Dessinez le moteur comme s’il battait.
Si vous ne sentez pas son cœur, personne ne le croira vivant.”

C’est cette philosophie du “moteur vivant” qui relie toutes ses créations.
Et cette passion pour le métal artisanal finit par le mener… sur trois roues.

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