Quand Jean-marie Balestre déboule.
Président de la FISA, la branche compétition de la FIA, Balestre a tout du grand chef de guerre : costume gris, ego XXL, ton de colonel.
Ancien résistant, journaliste, politicien à moitié mégalo.
Le genre de type qui dit « moi je vais remettre un peu de bordel dans vos vies » et qui le fait vraiment.
Il comprend un truc simple : le sport auto n’a plus besoin d’ordre, il a besoin de sueur, de bruit et de drame.
Alors il décide d’ouvrir les vannes.
Les années où les ingé semblaient tous sous LSD.
Balestre crée une nouvelle catégorie : le Groupe B.
Sur le papier : un moyen de relancer le rallye avec un peu d’air frais.
Dans les faits : le plus grand appel d’offres à la folie mécanique du XXᵉ siècle.
200 exemplaires suffisent pour homologuer une voiture.
Pas de limite de puissance.
Pas de restriction sur les matériaux.
Les marques peuvent faire ce qu’elles veulent.
Une seule règle : que ça avance.
Les ingénieurs lèvent la tête du bureau, se regardent et se disent : ok, on va s’amuser.





