Les damnés du paddock – Épisode 5 : Paulo Gonçalves, le pilote que les dunes ont fini par garder pour elles

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Le pilote qui se jouait du destin

Si les autres de cette série ont été victimes du destin, lui semblait s’en jouer. Paulo Gonçalves, c’était le type qui transformait chaque coup dur en preuve de vie. Une chute ? Il repartait. Une blessure ? Il finissait. Un moteur explosé ? Il trouvait le moyen d’arriver quand même. Le genre de mec qui faisait aimer le Dakar à ceux qui n’en avaient jamais vu une minute. Toujours debout, toujours digne, toujours un sourire dans la poussière.

le pilote Paulo Gonçalves sous les couleurs de Honda

8 janvier 2020, étape 3 du Dakar en Arabie Saoudite. Il roule déjà blessé, poignet gauche en vrac après une chute la veille. En pleine spéciale, il croise son coéquipier Joaquim Rodrigues, moto en rade. Il s’arrête. Pas trente secondes pour la photo. Une demi-heure sous le soleil à bricoler, les gants trempés de sueur. Le soir, le team Hero Motorsport poste sur ses réseaux : “C’est Paulo, tout simplement. Toujours le premier à s’arrêter, toujours le dernier à se plaindre.”

l'accident fatal qui a couté la vie à Paulo Gonçalves

Cinq jours plus tard, le 12 janvier 2020, il tombera à 276 km/h sur la spéciale Riyad–Wadi Al-Dawasir.Kevin Benavides et Toby Price s’arrêteront les premiers pour tenter de le sauver.Deux rivaux, pas deux coéquipiers.Parce qu’au Dakar, tout le monde s’arrête pour Paulo.

Le pilote devenu mème.


En 2016, étape 10, Salta–Belém.Il chute à plus de 150 km/h. La moto part en vrille.Il reste au sol quelques secondes, sonné, puis se relève et repart comme si de rien n’était.La vidéo devient virale.Les internautes la collent à côté de footballeurs qui se roulent au sol pour une semelle.D’un côté, Paulo, ensablé, cabossé, qui se relève.De l’autre, des millionnaires qui jouent les fragiles.Le monde entier découvre la différence entre tomber et abandonner.

Le pilote à l’épreuve de tout

Avant d’être une légende, c’était un dur.Issu du motocross portugais, il débarque sur le Dakar en 2006, sans grande équipe derrière lui. Pas de plan média, pas de star-system, juste un pilote qui voulait prouver qu’il pouvait tenir.Douze Dakar terminés sur treize.Des moteurs explosés, des fractures, des nuits à réparer la moto dans le noir.

En 2013, il devient champion du monde FIM Cross-Country Rally.

En 2015, il finit deuxième du Dakar derrière Marc Coma après trois étapes avec un radiateur percé.
Le médecin du team HRC confiera à Motorsport.com : “Il n’aurait même pas dû finir la spéciale. Il ne sentait plus sa main gauche.”
Mais il finit quand même. Parce que ce mec ne savait pas abandonner.

Le fils du désert

Paulo Gonçalves n’avait rien d’une star.C’était un gars simple, respecté parce qu’il respectait tout le monde.Pas d’esbroufe, pas de phrase de trop, juste des actes.

En 2015, Speedweek écrivait : “Il n’a jamais gagné le Dakar, mais il a gagné le respect de tous ceux qui l’ont vu rouler.”

article hommage au pilote du dakar Paulo Gonçalves

Le 12 janvier 2020, le désert a décidé de le garder.

Il s’est éteint sur le terrain qu’il connaissait mieux que quiconque.Telles des sirènes avec le marin, ce navigateur du sable a fini par être capturé pour toujours par les dunes.

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https://www.brooap.fr/articles/paulo-goncalves-le-pilote-que-les-dunes-ont-fini-par-garder-pour-elles

Le pilote qui se jouait du destin

Si les autres de cette série ont été victimes du destin, lui semblait s’en jouer. Paulo Gonçalves, c’était le type qui transformait chaque coup dur en preuve de vie. Une chute ? Il repartait. Une blessure ? Il finissait. Un moteur explosé ? Il trouvait le moyen d’arriver quand même. Le genre de mec qui faisait aimer le Dakar à ceux qui n’en avaient jamais vu une minute. Toujours debout, toujours digne, toujours un sourire dans la poussière.

le pilote Paulo Gonçalves sous les couleurs de Honda

8 janvier 2020, étape 3 du Dakar en Arabie Saoudite. Il roule déjà blessé, poignet gauche en vrac après une chute la veille. En pleine spéciale, il croise son coéquipier Joaquim Rodrigues, moto en rade. Il s’arrête. Pas trente secondes pour la photo. Une demi-heure sous le soleil à bricoler, les gants trempés de sueur. Le soir, le team Hero Motorsport poste sur ses réseaux : “C’est Paulo, tout simplement. Toujours le premier à s’arrêter, toujours le dernier à se plaindre.”

Cinq jours plus tard, le 12 janvier 2020, il tombera à 276 km/h sur la spéciale Riyad–Wadi Al-Dawasir.Kevin Benavides et Toby Price s’arrêteront les premiers pour tenter de le sauver.Deux rivaux, pas deux coéquipiers.Parce qu’au Dakar, tout le monde s’arrête pour Paulo.

l'accident fatal qui a couté la vie à Paulo Gonçalves

Le pilote devenu mème.


En 2016, étape 10, Salta–Belém.Il chute à plus de 150 km/h. La moto part en vrille.Il reste au sol quelques secondes, sonné, puis se relève et repart comme si de rien n’était.La vidéo devient virale.Les internautes la collent à côté de footballeurs qui se roulent au sol pour une semelle.D’un côté, Paulo, ensablé, cabossé, qui se relève.De l’autre, des millionnaires qui jouent les fragiles.Le monde entier découvre la différence entre tomber et abandonner.

Le pilote à l’épreuve de tout

Avant d’être une légende, c’était un dur.Issu du motocross portugais, il débarque sur le Dakar en 2006, sans grande équipe derrière lui. Pas de plan média, pas de star-system, juste un pilote qui voulait prouver qu’il pouvait tenir.Douze Dakar terminés sur treize.Des moteurs explosés, des fractures, des nuits à réparer la moto dans le noir.

En 2013, il devient champion du monde FIM Cross-Country Rally.

En 2015, il finit deuxième du Dakar derrière Marc Coma après trois étapes avec un radiateur percé.
Le médecin du team HRC confiera à Motorsport.com : “Il n’aurait même pas dû finir la spéciale. Il ne sentait plus sa main gauche.”
Mais il finit quand même. Parce que ce mec ne savait pas abandonner.

Le 12 janvier 2020, le désert a décidé de le garder.

Il s’est éteint sur le terrain qu’il connaissait mieux que quiconque.Telles des sirènes avec le marin, ce navigateur du sable a fini par être capturé pour toujours par les dunes.

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