celui qui a mis des motos sur le Camel Trophy

Moto
Aventure
Beppe Gualini à l'arrivée de l'un de ses dakars tout sourire

L’instructeur que personne ne remarque… sauf quand on connaît son CV

Personne ne s’en doute vraiment. Sous le soleil, les participants du Ducati Ride Experience enchaînent ateliers, demi-tours propres et freinages appuyés, fiers de leurs Multistrada rutilantes. Et au milieu d’eux, l’instructeur aux cheveux tout blancs ajuste une position, corrige une trajectoire, rit doucement derrière sa moustache. Rien d’exceptionnel, pense-t-on. Un formateur parmi d’autres. Un “monsieur Ducati”, discret, appliqué, presque transparent. Sauf que… Ce “monsieur discret” est Beppe Gualini. L’une des plus grandes légendes vivantes du rallye-raid. Le type qui a signé 65 rallyes au compteur – un record absolu – à travers les dunes, les jungles, les savanes et les déserts où un road-book pouvait vous envoyer droit vers un mirage ou un champ de mines. Et pourtant, il est là, le plus naturellement du monde, à vous dire : « Détends les épaules. Oui, voilà. Encore. » Incognito. Ou presque.

Beppe Gualini 40 ans après le Camel Trophy avec une ancienne photo de lui

L’homme au centre du Ducati Ride Experience est aussi celui qui a traversé l’Afrique, l’Amazonie et le Zaïre quand l’aventure avait un vrai goût de poussière.

Avant d’être ce mentor tranquille, Beppe est “né dans un garage”. Il grandit les mains dans l’huile, le cœur dans les moteurs, et découvre le rallye-raid comme d’autres découvrent le football dans la cour de récré. Très vite, il devient l’un des visages familiers des aventures africaines : Pharaons, Ténéré, Sahara, puis évidemment le sacro-saint Paris-Dakar des années où l’on partait un matin sans être totalement sûr d’arriver quelque part le soir.

C’est une époque où la navigation se faisait “à l’instinct”,
où les mécanos étaient aussi psychologues,
où une crevaison au mauvais endroit pouvait réécrire une vie.
Et Beppe adore ça.

Mais son coup de génie arrive en 1988.
Le Camel Trophy existe déjà côté 4x4 : l’Amazonie, la jungle, les Land Rover jaunes, les budgets délirants d’une marque de cigarettes qui veut montrer qu’elle sait envoyer du monde au bout de la planète juste “pour voir si ça passe”.

Beppe, lui, voit autre chose.
Une idée folle – donc brillante :
Et si on faisait la même chose… en moto ?

Il présente le concept au cigarettier.
Résultat : naissance du Camel Marathon Bike, une épopée devenue culte, traversant le Zaïre dans une ambiance de roman d’aventure. Des ponts en branches, des pistes qui n’en sont pas, des motos qui disparaissent dans la végétation, des étapes interminables où l’on dort à même le sol, si possible pas trop près d’un crocodile.

Au centre du dispositif, il y a Beppe.
Le pilote, le guide, la boussole humaine.

Quelques histoires de dingue à raconter au coin du feu

La nuit mécanique en Afrique centrale. 

Un soir, quelque part en Afrique centrale, il passe une nuit entière à réparer un moteur avec trois outils, une lampe frontale et une patience surhumaine. Le lendemain, il gagne l’étape. Personne ne comprend comment.
Lui dit juste : « La moto avait encore envie. »

Le saut de l'ange en Amazonie. 

En Amazonie, sa moto “décide” de s’envoler depuis un talus. Beppe, lui, atterrit dix mètres plus loin, sur ses pieds. La moto, moins. Il la redresse, souffle, et repart.
Un stagiaire dirait “j’ai glissé, chef”. Lui non.

Les soupçons d'espionnage. 

Arrêté par une patrouille africaine persuadée d’avoir intercepté un espion, il finit par poser avec les soldats pour une photo souvenir. La moto n’a pas échappé à la séance.

Des histoires comme ça, il en a 200. Il en raconte 2.

Aujourd’hui, il se contente d’expliquer comment garder le regard loin et le bassin mobile.
Avec la même humilité qu’autrefois, quand il apprenait à survivre.

Pourquoi il faut raconter ces histoires

Bien sur, l’aventure, la vraie, se vit. Elle ne se lit pas sur l'écran d'un smartphone. 

Elle sent la poussière, le gasoil, la pluie chaude de l’équateur.
Beppe vient de cette époque-là. Une époque où les rallyes se faisaient sans drones, sans GPS, sans filtres caméra, mais où les légendes naissaient pour de vrai.

Et aujourd’hui, il enseigne, humblement, sans jamais dire qu’il pourrait raconter dix vies.

C’est pour ça que ces récits comptent : pour transmettre, pour se souvenir, pour inspirer.

Ces mecs sont les symboles d'une liberté qui s'est perdue. 
Et difficile d'imaginer qu'au milieu d'un stage Ducati, derrière un conseil chuchoté, il y a un homme qui a traversé l’Afrique à moto… et qui continue, discrètement, à montrer le chemin. brooap est là pour ça :)

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L’instructeur que personne ne remarque… sauf quand on connaît son CV

Personne ne s’en doute vraiment. Sous le soleil, les participants du Ducati Ride Experience enchaînent ateliers, demi-tours propres et freinages appuyés, fiers de leurs Multistrada rutilantes. Et au milieu d’eux, l’instructeur aux cheveux tout blancs ajuste une position, corrige une trajectoire, rit doucement derrière sa moustache. Rien d’exceptionnel, pense-t-on. Un formateur parmi d’autres. Un “monsieur Ducati”, discret, appliqué, presque transparent. Sauf que… Ce “monsieur discret” est Beppe Gualini. L’une des plus grandes légendes vivantes du rallye-raid. Le type qui a signé 65 rallyes au compteur – un record absolu – à travers les dunes, les jungles, les savanes et les déserts où un road-book pouvait vous envoyer droit vers un mirage ou un champ de mines. Et pourtant, il est là, le plus naturellement du monde, à vous dire : « Détends les épaules. Oui, voilà. Encore. » Incognito. Ou presque.

Beppe Gualini 40 ans après le Camel Trophy avec une ancienne photo de lui

L’homme au centre du Ducati Ride Experience est aussi celui qui a traversé l’Afrique, l’Amazonie et le Zaïre quand l’aventure avait un vrai goût de poussière.

Avant d’être ce mentor tranquille, Beppe est “né dans un garage”. Il grandit les mains dans l’huile, le cœur dans les moteurs, et découvre le rallye-raid comme d’autres découvrent le football dans la cour de récré. Très vite, il devient l’un des visages familiers des aventures africaines : Pharaons, Ténéré, Sahara, puis évidemment le sacro-saint Paris-Dakar des années où l’on partait un matin sans être totalement sûr d’arriver quelque part le soir.

C’est une époque où la navigation se faisait “à l’instinct”,
où les mécanos étaient aussi psychologues,
où une crevaison au mauvais endroit pouvait réécrire une vie.
Et Beppe adore ça.

Mais son coup de génie arrive en 1988.
Le Camel Trophy existe déjà côté 4x4 : l’Amazonie, la jungle, les Land Rover jaunes, les budgets délirants d’une marque de cigarettes qui veut montrer qu’elle sait envoyer du monde au bout de la planète juste “pour voir si ça passe”.

Beppe, lui, voit autre chose.
Une idée folle – donc brillante :
Et si on faisait la même chose… en moto ?

Il présente le concept au cigarettier.
Résultat : naissance du Camel Marathon Bike, une épopée devenue culte, traversant le Zaïre dans une ambiance de roman d’aventure. Des ponts en branches, des pistes qui n’en sont pas, des motos qui disparaissent dans la végétation, des étapes interminables où l’on dort à même le sol, si possible pas trop près d’un crocodile.

Au centre du dispositif, il y a Beppe.
Le pilote, le guide, la boussole humaine.

Pourquoi il faut raconter ces histoires

Bien sur, l’aventure, la vraie, se vit. Elle ne se lit pas sur l'écran d'un smartphone. 

Elle sent la poussière, le gasoil, la pluie chaude de l’équateur.
Beppe vient de cette époque-là. Une époque où les rallyes se faisaient sans drones, sans GPS, sans filtres caméra, mais où les légendes naissaient pour de vrai.

Et aujourd’hui, il enseigne, humblement, sans jamais dire qu’il pourrait raconter dix vies.

C’est pour ça que ces récits comptent : pour transmettre, pour se souvenir, pour inspirer.

Ces mecs sont les symboles d'une liberté qui s'est perdue. 
Et difficile d'imaginer qu'au milieu d'un stage Ducati, derrière un conseil chuchoté, il y a un homme qui a traversé l’Afrique à moto… et qui continue, discrètement, à montrer le chemin. brooap est là pour ça :)

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