Essai McLaren 720S. Pour qui diantre est faite cette caisse ?

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McLaren 720S vue de côté

Essai McLaren 720S. Pour qui diantre est faite cette caisse ?

La McLaren 720S, c’est un peu comme si un studio de design avait décidé de pondre un vaisseau spatial en se souvenant vaguement qu’il fallait quand même caser deux humains et quatre pneus. Tout est pensé pour la performance, pour l’efficacité aérodynamique, pour aller plus vite que la vitesse. Mais derrière cette philosophie radicale se cache une vraie question existentielle : qui est censé rouler dans un tel engin ?

Guillaume dans la McLaren 720S

Parce que soyons honnêtes, la 720S n’est pas une Ferrari avec son parfum de Dolce Vita, ni une Lamborghini qui hurle son existence jusque dans les stories Instagram des rappeurs US. Non, la 720S est une machine différente. Un coup d’œil à sa carrosserie suffira à comprendre : chaque courbe est dictée par l’air, chaque ligne par l’obsession de l’ingénieur. Et ce n’est pas un hasard : McLaren Automotive, c’est l’héritage direct de la Formule 1. Ici, la déco ne vient pas d’un brainstorming marketing, mais des mecs en blouse qui savent combien un vortex peut faire gagner deux dixièmes par tour.

McLaren 720S vue de côté avec porte ouverte

McLaren 720S. Trop raffinée pour les footballeurs ?

On pourrait penser que ce genre de supercar est taillée pour les joueurs de foot. Après tout, ils sont l’archétype du client capable de claquer une demi-douzaine de zéros pour un caprice motorisé. Mais voilà, problème : la McLaren n’est pas assez bling. Là où une Aventador se pavane comme un paon dopé à l’or, la 720S joue une partition plus subtile. Plus raffinée. Trop, sans doute, pour les vestiaires saturés de Gucci et de diamants.

La stratégie produit de McLaren repose sur une certaine idée de la pureté. Pas de gadgets flashy, pas de sièges recouverts de strass. Le bureau de design dirigé par Rob Melville a pondu une auto qui fait avant tout l’éloge de l’aérodynamique. Les phares ? En fait, ce sont des entrées d’air. Le toit ? Une verrière qui donne à voir le ciel autant qu’elle alimente le moteur en oxygène. Tout respire la précision clinique. Et donc, tout respire l’anti-bling. Désolé Neymar.

McLaren 720S roulante
McLaren 720S vue du dessus
McLaren 720S vue de côté

Une SuperCar McLaren pour GMK ?

On ne va pas se mentir, la 720S a tout pour plaire au king des Internets mécaniques. GMK, lui, n’achète pas une voiture pour se fondre dans le décor : il la vit, il la filme, il la raconte à son public. Et dans ce rôle-là, la McLaren colle parfaitement. Sa ligne, son aura, ses performances, tout respire la matière à contenu XXL.

La seule contrainte ? Ses proportions. Pas impossible d’y caser le colosse monégasque, mais il faut l’imaginer s’y installer avec l’aisance d’un joueur de Tetris expert. Heureusement, on se doute que Charles – alias Carlos derrière la caméra – saurait immortaliser la scène en contre-plongée dramatique, entre deux plans de côtes de bœuf fumantes. Car après tout, filmer un repas pantagruélique est déjà un art, alors filmer une entrée en 720S, c’est du grand cinéma.

Une McLaren pour soutenir le commerce des stages de récupération de points ?

Là, par contre, c’est le bingo. Parce qu’avec 720 chevaux tirés d’un V8 biturbo de 4,0 litres, la 720S est une machine à t’envoyer ton permis en orbite. 0 à 100 km/h en 2,9 secondes, 0 à 200 en 7,8 secondes. Et une vitesse de pointe de 341 km/h. Oui, trois cent quarante-et-un. Autant dire qu’à ce rythme, même les radars fixes n’ont pas le temps de t’immortaliser.

Mais attention, on serait injuste de limiter la McLaren à ses chiffres. Car l’autre surprise, c’est sa capacité à cruiser. Oui, tu as bien lu. À bord, tu pourrais presque oublier que tu conduis une supercar. Les suspensions pilotées Proactive Chassis Control II gomment les imperfections, la boîte double embrayage sait se faire douce, et l’habitacle (une fois passé le trauma de l’accès par portes en élytre) offre une visibilité surprenante. On peut, vraiment, traverser la Côte d’Azur en mode dolce vita sans se sentir puni.

Alors, pour qui est pensée la 720 S ?

La vérité, c’est que la 720S n’a pas de client type. Elle n’est pas faite pour les footballeurs trop occupés à chercher des néons bleus pour leur Aventador. Elle n’est pas faite non plus pour GMK et son appétit XXL. Elle est trop pointue pour ceux qui ne jurent que par le paraître, mais paradoxalement trop utilisable pour les collectionneurs qui veulent souffrir au volant.

La 720S, elle est faite pour un public rare : ceux qui aiment l’ingénierie. Ceux qui voient dans la voiture non pas un trophée, mais un instrument de musique. La 720S est un Stradivarius. À qui sait la jouer, elle délivre un concerto mécanique inégalé. Aux autres, elle apparaîtra juste comme une orange criarde avec deux sièges et pas de coffre.

McLaren 720S vue d'au dessus
McLaren 720S vue d'au dessus

Pour le grand créateur

Alors peut-être que cette voiture n’est faite pour personne en particulier. Ou plutôt : pour tout le monde. Pour les yeux, pour l’ego, pour les rêves de gosse. Car après tout, la folie des hommes qui dessinent ces beautés a bien souvent été inspirée par la nature.

Les couleurs d’un jour qui se lève au-dessus des vagues, les courbes de la terre qui défilent à travers la fenêtre d’un train, la sonorité d’un orage qui gronde par-delà des montagnes… Alors des caisses comme la 720S, c’est peut-être aussi un juste retour des choses que de les offrir à la contemplation du grand créateur.

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https://www.brooap.fr/articles/essai-auto-mclaren-720s-2023-monaco-gmk-brooap

Essai McLaren 720S. Pour qui diantre est faite cette caisse ?

La McLaren 720S, c’est un peu comme si un studio de design avait décidé de pondre un vaisseau spatial en se souvenant vaguement qu’il fallait quand même caser deux humains et quatre pneus. Tout est pensé pour la performance, pour l’efficacité aérodynamique, pour aller plus vite que la vitesse. Mais derrière cette philosophie radicale se cache une vraie question existentielle : qui est censé rouler dans un tel engin ?

Guillaume dans la McLaren 720S

Parce que soyons honnêtes, la 720S n’est pas une Ferrari avec son parfum de Dolce Vita, ni une Lamborghini qui hurle son existence jusque dans les stories Instagram des rappeurs US. Non, la 720S est une machine différente. Un coup d’œil à sa carrosserie suffira à comprendre : chaque courbe est dictée par l’air, chaque ligne par l’obsession de l’ingénieur. Et ce n’est pas un hasard : McLaren Automotive, c’est l’héritage direct de la Formule 1. Ici, la déco ne vient pas d’un brainstorming marketing, mais des mecs en blouse qui savent combien un vortex peut faire gagner deux dixièmes par tour.

McLaren 720S. Trop raffinée pour les footballeurs ?

On pourrait penser que ce genre de supercar est taillée pour les joueurs de foot. Après tout, ils sont l’archétype du client capable de claquer une demi-douzaine de zéros pour un caprice motorisé. Mais voilà, problème : la McLaren n’est pas assez bling. Là où une Aventador se pavane comme un paon dopé à l’or, la 720S joue une partition plus subtile. Plus raffinée. Trop, sans doute, pour les vestiaires saturés de Gucci et de diamants.

La stratégie produit de McLaren repose sur une certaine idée de la pureté. Pas de gadgets flashy, pas de sièges recouverts de strass. Le bureau de design dirigé par Rob Melville a pondu une auto qui fait avant tout l’éloge de l’aérodynamique. Les phares ? En fait, ce sont des entrées d’air. Le toit ? Une verrière qui donne à voir le ciel autant qu’elle alimente le moteur en oxygène. Tout respire la précision clinique. Et donc, tout respire l’anti-bling. Désolé Neymar.

McLaren 720S vue de côté avec porte ouverte

Une SuperCar McLaren pour GMK ?

On ne va pas se mentir, la 720S a tout pour plaire au king des Internets mécaniques. GMK, lui, n’achète pas une voiture pour se fondre dans le décor : il la vit, il la filme, il la raconte à son public. Et dans ce rôle-là, la McLaren colle parfaitement. Sa ligne, son aura, ses performances, tout respire la matière à contenu XXL.

La seule contrainte ? Ses proportions. Pas impossible d’y caser le colosse monégasque, mais il faut l’imaginer s’y installer avec l’aisance d’un joueur de Tetris expert. Heureusement, on se doute que Charles – alias Carlos derrière la caméra – saurait immortaliser la scène en contre-plongée dramatique, entre deux plans de côtes de bœuf fumantes. Car après tout, filmer un repas pantagruélique est déjà un art, alors filmer une entrée en 720S, c’est du grand cinéma.

Une McLaren pour soutenir le commerce des stages de récupération de points ?

Là, par contre, c’est le bingo. Parce qu’avec 720 chevaux tirés d’un V8 biturbo de 4,0 litres, la 720S est une machine à t’envoyer ton permis en orbite. 0 à 100 km/h en 2,9 secondes, 0 à 200 en 7,8 secondes. Et une vitesse de pointe de 341 km/h. Oui, trois cent quarante-et-un. Autant dire qu’à ce rythme, même les radars fixes n’ont pas le temps de t’immortaliser.

Mais attention, on serait injuste de limiter la McLaren à ses chiffres. Car l’autre surprise, c’est sa capacité à cruiser. Oui, tu as bien lu. À bord, tu pourrais presque oublier que tu conduis une supercar. Les suspensions pilotées Proactive Chassis Control II gomment les imperfections, la boîte double embrayage sait se faire douce, et l’habitacle (une fois passé le trauma de l’accès par portes en élytre) offre une visibilité surprenante. On peut, vraiment, traverser la Côte d’Azur en mode dolce vita sans se sentir puni.

Pour le grand créateur

Alors peut-être que cette voiture n’est faite pour personne en particulier. Ou plutôt : pour tout le monde. Pour les yeux, pour l’ego, pour les rêves de gosse. Car après tout, la folie des hommes qui dessinent ces beautés a bien souvent été inspirée par la nature.

Les couleurs d’un jour qui se lève au-dessus des vagues, les courbes de la terre qui défilent à travers la fenêtre d’un train, la sonorité d’un orage qui gronde par-delà des montagnes… Alors des caisses comme la 720S, c’est peut-être aussi un juste retour des choses que de les offrir à la contemplation du grand créateur.

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